Qui sommes-nous ?

L'AGAP est un groupement d'achats qui a été créé en 1974.
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Il émane de la volonté de quelques établissements, liés notamment à l’activité sidérurgique, de se coordonner pour l’achat de produits alimentaires.

D’autres établissements (notamment des hôpitaux) rejoignent progressivement le groupement et l’activité est élargie aux produits d’entretien, aux fournitures de bureau et de radiologie.

Le groupement a fonctionné de manière informelle jusqu’en 1989 mais compte tenu de son développement, il a été nécessaire de le structurer juridiquement.

L’Association de Groupements d’Achats Privés (AGAP Lorraine) a vu le jour à Hayange le 08 juin 1989. Vingt établissements étaient présents lors de l’Assemblée constitutive.

Les valeurs de l'association

En 2024, l’AGAP Grand-Est regroupe 225 adhérents qui partagent des valeurs communes, inscrites dans les Statuts de l’association et dans la Charte de l’adhérent :

  • solidarité
  • partage
  • mutualisation
  • diversité et indépendance des organisations adhérentes
  • engagement en faveur du développement durable
L'AGAP… vue par son premier Président

Au début des années 1970, Georges Pompidou était président de la République et nous approchions sans le savoir de la fin des « Trente Glorieuses ».
Ce même Georges Pompidou disait : « Dans cinquante ans, la fortune consistera à pouvoir s’offrir la vie du paysan aisé au début du XXème siècle. C’est à dire l’espace autour de soi, de l’air pur, des œufs frais, des poules élevées avec du grain… »

A cette époque, le monde hospitalier était composé de 4 groupes importants :

  • les hôpitaux publics prétendant détenir le monopole du service public,
  • les cliniques privées indépendantes détenues souvent par un chirurgien,
  • les « œuvres » congréganistes un peu partout en France, surtout dans les grandes villes
    comme Paris, Lyon, Marseille et en Alsace – Moselle, résultat probable de l’annexion allemande
    de 1870,
  • les établissements de quelques industriels qualifiés de « paternalistes » : sidérurgie, mines,
    SNCF…, en Lorraine, dans le Nord, en Bourgogne (Le Creusot) et en région parisienne.

Au cours de cette décennie 1970, on a vu les mines de fer et de charbon fermer les unes après les autres, puis la sidérurgie disparaître progressivement du paysage.
Les industriels se sépareront de leurs établissements sanitaires au profit d’associations créées pour la circonstance, autour des années 1975.

En ce temps-là,

  • Le budget des établissements était approuvé à l’issue d’une seule négociation annuelle avec un Inspecteur de la DDASS. Les engagements respectifs de l’établissement et de l’administration étaient respectés. L’administration lisait les quelques courriers qui lui étaient adressés et répondait au téléphone.
  • Les services d’urgence prenaient en charge les patients sans les parquer préalablement pendant des heures, voire des jours, dans des couloirs sinistres. Les services hospitaliers recevaient, sans discuter, les patients âgés.
  • Les acronymes bureaucratiques GCSMS, GHT, ARS et bien d’autres, ainsi que la foultitude actuelle des Commissions de bavardage n’existaient pas. Les responsables ne passaient pas leur temps devant leur boîte mail, leur tableur excel, ou en réunions improductives.

C’est dans ce monde simple que les « économes » de l’Association Hospitalière de la Vallée de la Fensch (futur ALPHA Santé) et de l’Association Hospitalière du Bassin de Longwy ont décidé de se rencontrer et de se coordonner pour l’achat des produits alimentaires. On parlait du groupement des « petits pois-carottes ».
Ces « économes » ont été rapidement rejoints par ceux des hôpitaux sidérurgiques de Moyeuvre-Grande, Joeuf, Marange-Silvange et d’HOSPITALOR qui se rencontraient au sein d’ASSIMILOR, groupe fer et charbon de Lorraine.

Outre les produits alimentaires, ils se sont intéressés aux produits d’entretien, aux fournitures de bureau et de radiologie (enveloppes et films).

Ils ont été ensuite rejoints par les Hôpitaux de Sainte Blandine, Belle-isle, Saint André et Sainte Croix de Metz et quelques autres.

En 1989, cette activité officieuse d’achats en commun a été placée, à mon initiative, dans une nouvelle association dénommée AGAP (Association de Groupements d’Achats Privés) en référence à l’UGAP (Union des Groupements d’Achat Public).

Cette association que j’ai présidée pendant une bonne dizaine d’années avait choisi (à titre de compensation pour les hôpitaux messins…) de loger son premier salarié à l’Hôpital Sainte Blandine. Il sera ensuite rapatrié à Algrange puis à Thionville (Hôpital LE KEM). Les frais de fonctionnement étaient couverts par une cotisation de chaque adhérent.
La mission de cette nouvelle association AGAP était double. Il s’agissait d’élargir sa base en « recrutant » de nouveaux adhérents en Moselle et en Meurthe et Moselle, notamment dans le secteur médico-social et éducatif, et simultanément, de diversifier le champ de ses activités à de nouveaux produits et services.

C’est ainsi que la plupart des établissements sanitaires et médico sociaux associatifs de ces deux départements ont adhéré à l’AGAP et que de nouveaux champs d’activité ont été développés : produits pharmaceutiques et à usage médical, réactifs et fournitures de laboratoire, contrats d’entretien et de maintenance de certains équipements, droits à la SACEM, etc…

D’autres tentatives n’ont pas eu le succès escompté : achats de mobilier hospitalier et d’équipement médical, achat groupé de formations.

L’organisation de l’AGAP a suivi en mettant en place trois sections : celle des économes – GASEL, celle des biologistes hospitaliers – GABIH et celle des pharmaciens hospitaliers – GAPH. Cette dernière, après quelques années de travail efficace, ne survivra pas au démarchage assidu des centrales d’achat nationales envers des pharmaciens hospitaliers « débordés de travail ».

Je crois pouvoir dire que, outre l’intérêt économique de cette collaboration entre établissements privés non lucratifs, la création et le développement de l’AGAP ont permis de resserrer des liens amicaux et conviviaux entre les acteurs et d’amener une forme de solidarité entre les établissements.

On notera aussi que la plupart des adhérents à l’AGAP étaient aussi des adhérents de la FEHAP dont je fus le Délégué Régional puis l’Administrateur jusqu’en 2008. C’est la raison pour laquelle l’AGAP participera activement à l’organisation du Congrès de METZ en 1997, congrès qui reste toujours – pour diverses raisons – dans la mémoire des nombreux fehapiens venus de toute la France, présents à cette occasion.

Aujourd’hui, avec le recul du temps, je constate que les industriels comme De Wendel, Schneider ou Charbonnages de France ont disparu et que les principaux fondateurs du groupement d’achat se sont noyés dans le groupe SOS. L’AGAP vit toujours, et tant mieux !

A titre de conclusion et après l’épisode du COVID 19 durant lequel les médias et les politiques n’ont eu que « L’HOPITAL PUBLIC » à la bouche, je rappelle et soumets à votre réflexion la formule préférée de mon ami Georges Riffard, ancien Directeur Général de la FEHAP : « L’Etat et les collectivités n’ont pas le monopole du bien public. Dans bien des cas c’est d’abord l’initiative privée qui a permis de répondre à des besoins » (Citation extraite d’une circulaire de 1975, signée de Jacques Chirac – Premier Ministre).

Je souhaite longue vie à l’AGAP qui reste, dans le domaine économique, un exemple unique de collaboration entre établissements sanitaires et médico-sociaux associatifs. D’autres ont essayé …, mais ça n’a pas marché.

Jacques JUNG

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